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Le rôle du maire pour Philippe MASURE
 
Le rôle d’un maire ne peut se réduire à celui d’un gestionnaire. Il est aussi politique, au sens noble du terme, c’est-à-dire porteur d’une vision partagée de l’avenir de la ville et du territoire dans lequel elle s’inscrit. Son rôle est encore de rassembler, de mobiliser et d’animer les principaux acteurs et les habitants pour créer une intelligence collective et du savoir faire ensemble. Politique, gestionnaire, animateur, le maire doit avoir pour cela la vision, l’art et la manière qu’il partage avec son équipe.
 
Pour moi, ses qualités principales doivent être l’ouverture, la tolérance, le respect et l’humanité, l’enthousiasme pour rassembler, la responsabilité, la rigueur scientifique, la transparence.
 
Derrière des discours convenus,
des méthodes et des objectifs très différents selon le positionnement politique
 
Nous vivons une période de grande confusion dans les discours politiques au point que les électeurs ne s’y retrouvent plus. Il y a fort à parier que les deux listes en compétition pour la mairie d’Albertville vont mettre en avant des objectifs très similaires : environnement, développement durable, vie des quartiers, services à la population, sécurité, santé, etc. Ce n’est pas étonnant à l’échelle d’une ville. Chaque liste va se présenter comme la championne de l’ouverture. La liste UMP annonce la participation de « gens de gauche ». Je pourrais renchérir, notre liste rassemblant des militants et des citoyens d’origines très diverses partageant simplement des valeurs sociales avancées. Ce discours n’est donc pas pertinent. Ce qui va faire la différence, c’est la vision de l’avenir et la manière de concrétiser cette vision dans un savoir faire ensemble réellement mobilisateur.
 
Acceptons-nous un système de compétition entre individus qui conduit à l’exclusion ou à la ségrégation, un système de compétition entre territoires qui conduit à des disparités et des tensions ? Ou voulons-nous défendre la solidarité sociale et territoriale, sans angélisme mais aussi sans baisser les bras ? C’est cela la première différence entre la droite et la gauche. Voulons-nous réellement nous engager dans le développement durable qui combine les dimensions environnementale, sociale et économique ou en parlons-nous parce que c’est à la mode, tout en continuant à privilégier la seule dimension économique ou financière ? Voulons-nous un système hyper centralisé, autoritaire, qui pense détenir la vérité sur tous les sujets, au risque de graves erreurs, ou voulons-nous rassembler les habitants, mutualiser les savoirs, faire participer, écouter, oser faire ensemble, responsabiliser tous les niveaux… et rendre des comptes ? C’est cela notre parti pris pour le vivre ensemble. Voulons-nous rétablir une plus grande démocratie dans nos pratiques, notamment dans l’intercommunalité, dont le risque est de se limiter à une vision technicienne au détriment du politique, d’élaborer des projets peu partagés et de faire des choix illisibles pour la population comme pour la plupart des élus eux-mêmes ? Nous devons revenir à la planification stratégique. Elle doit être lisible et partagée, permettre à chacun d’y participer dès la phase de réflexion initiale, et pas uniquement au travers de processus réglementaires peu conviviaux… Je crois beaucoup à une co-production basée sur une confiance retrouvée entre services de l’Etat et collectivités territoriales.
 
Les électeurs se positionneront comme ils l’entendent, mais je leur demande d’être vigilants. Derrière les discours, derrière les slogans, il y a des pratiques différentes, dont les résultats sociaux et environnementaux peuvent être diamétralement opposés… 


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